Trail de Vallée de Joux 23 mai 2010

Forum Récits de courses Trail de Vallée de Joux 23 mai 2010

  • Avant que les souvenirs ne se mélangent, attaquons un petit-compte

    rendu qui, je l’espère, donnera envie à d’autres de se lancer, sac au dos

    en plaine nature, pour du long qui en met plein les yeux (et les jambes).

    Même correctement entraîné, le profil amène tout de même quelques

    appréhensions. Un parcours de 44 km, tout en forêt, chemin de

    montagne et pâturage, 2000 m de dénivelé positif et deux descentes, une

    de 500 m environ au 18 km et une seconde de 800 m au 37 km.

    Comme première participation, le but est de terminer, pas trop cassé si

    possible. Je prends l’option décontraction et improvisation pour le

    matériel. Chaussure de route, sac d’assaut gracieusement offert par la

    grande muette (1,3 kg sur la balance, mais bon depuis qu’il me suit, en

    voyage, en montagne ou en entraînement, j’y suis très habitué), pas de

    montre pour le tout au feeling, short de course, respect du remplissage

    du sac ( deux gourdes pleines 75 et 50, dont une de potion magique

    bouillon de la Migros, barres de céréales, un gel, veste de pluie, de nus

    pieds pour finir si gros bobos, couverture de survie, téléphone portable,

    sifflet, pull de course de rechange).

    Ambiance de départ sympathique au Château de la Sarraz, gros accents

    jurassiens dans la file des dossards et maillots trail de ceci ou de cela,

    marathon de montagne en veux-tu en-voilà. Le ton est donné. Je

    constate, et cela me fait plaisir d’ailleurs, que je ne suis pas trop, ou pas

    encore à la mode trail, soit sac gourde, bas de mollet et de cuisse, bâton

    pliables, gourde ceinture.

    Départ à 7H30, après un rapide contrôle des sacs. Petite descente dans la

    Sarraz, pour remonter vers la piscine, puis, comme en VTT Rushteam,

    nous suivons le chemin qui nous mène au bord du Nozon. Parfaite entrée

    en matière. Je discute avec Yann, l’ami de Sylvain. Sylvain qui d’ailleurs est

    parti devant. Premier escalier et cassure de rythme, marche forcée. Je suis

    seul avant de reprendre Sylvain avant Romainmotier. Nous discutons à

    nouveau. Sortie de village pour rejoindre un chemin qui nous fera passer

    dans les gorges du Nozon, tout à coup plus raide à flanc de coteau,

    grosse transpiration, je tente de boire et savoure les plaisirs de mon sac

    à ouvrir en marchant pour attraper une bouteille bien coincée au fond.

    Sortie des gorges et très court passage sur route, un peu avant le village

    de Vauilon. Premier ravitaillement. Il faut sortir son gobelet. Le principe

    du trail est la semi-autonomie, il n’y a aucun verre. On se sert, comme

    on se servirait à une fontaine. Deuxième principe, aucune indication

    kilométrique, chacun se débrouille pour savoir où il est en est. Selon la

    carte de parcours vu sur le net, nous devons être au 12 km. Pas de

    montre, donc pas de temps. Journée feelin, faut assumer. Nous piquons

    dans la forêt, en lisière, montée raide en buvant, puis main sur les cuisses

    bien penchés en avant. La sortie de la forêt dans un pâturage nous fait

    suivre une crête, la dent de Vauillon en point de de mire à environ 4 km.

    Légère descente et … Je suis deux coureurs, dont un avec une casquette

    Iron Man (Le détail pour dire qu’ici on ne coure pas la tête dans le guidon

    et que l’attention est de mise). Un virage, deux virages. La vache, plus de

    ruban. Nous nous sommes plantés. Remontée à travers la forêt, pour

    apercevoir des coureurs qui passent un centaine de mètres plus haut. Je

    rejoins quelques coureurs. Au premier, dégagement, je vois mon Sylvain

    deux cents mètres plus haut. Je suis venu pour voir, je vais pas me

    prendre la tête pour quelques minutes de perdues. Montée sèche après

    un passage assez roulant et nouvelle crête, mais avec grosses racines et

    cailloux qui mène au sommet. C’est l’heure de la potion magique:

    j’engloutis mes 75cl de bouillon que je prévois de digérer pendant la

    descente. Les mains qui agrippent les roches, je double une femme et

    rejoins Sylvain exactement au sommet de la dent de Vauillon. Il s’arrête

    pour manger. Paysage vraiment superbe. Le sentiment de planer. 1200 m

    de dénivelé et 17 km environ dans les gambettes. Attaque de la première

    descente. Début à travers les pâturages, droit bas comme l’on dit. Freins

    cuisses enclenchés, petits pas sur environ 1 à 2 km, puis route à jeep

    pour le reste de la descente sur 5 km jusqu’au Pont. Moment craint et

    pour cause: deux kilomètres parfaitement plat le long du lac après la

    descente. A juste titre, il faut reprendre le rythme, ne nous plaignons

    pas, ça va trop mal et je sème les quatre coureurs avec qui je suis

    descendu. J’en rattrape deux au passage. L’Abbaye est en vue au 25 km.

    Deuxième ravitaillement. Qu’entends-je au micro? Vingt-septième

    concurrents. Je n’en crois pas mes oreilles. Nous ne sommes que cent

    quarante sur le grand parcours, mais ça fait toujours plaisir. La première

    féminine est annoncée également. Glou-glou, mais pas de miam-miam.

    Sortie de village avec la rampante sur un chemin très raide, puis sortie sur

    un alpage et un passage de quelques kilomètres sur une route de

    montagne bien ventée. Le Mont Tendre se profile. Je double quelques

    coureurs et grimpe sur le flanc nord. Alors que je tente d’attraper un de

    mes gels coincées dans mon coupe-vent au fond du sac, un des seuls

    concurrents encore en vue me double. (Encore en vue, car depuis le 30

    km, nous vraiment seul, et 400 m devant ou derrière, personne en vue).

    Un gel, avec un reste de bouillon pour la dernière montée. Au 33 km et à

    1300 m environ ça passe bien. Fin de Mont-Tendre bien négociée.

    Quelques plaques de neiges, de la boue, paysage à nouveau superbes,

    vent à décorner les boeufs. Sortie du dernier ravitaillement, un spectateur

    m’annonce dix-neuvième. Grosse surprise. A nouveau tout content. Le 37

    km est atteint les 2000 m de dénivellé également. Descente avec saut sur

    les pierres, pâturage, chemins qui se dérobe sous le pied. Sept kilomètres

    de ce régime. Je double deux fois et alors que je crois arrivé, le Sentier

    droit devant, virage à gauche. Le tracé emprunte la Piste Vita. Très bon

    pour le moral… Escalier, petit descente et que ça monte et que ça tourne

    et que ça descend. Finalement sortie sur de la forêt. Reste un demi-

    kilomètre à la plat, dont environ 400 m le long de la rivière qui mène au

    Centre sportif. Et voilà, c’est fini. 4h38 de course. 17 au scratch et 5 chez

    les vétérans1. I’m very happy. Et bien entendu, je recommande

    chaudement la course.

    Vous me pardonnez je relis pas, on y va comme ça. Bisous.

  • Quelques photos … pour montrer un peu le truc ( pas mal du “Petit parcours” assez décontracté sur le deuxième lien, dossar chiffre vert)

    http://picasaweb.google.com/105837090069718661218/BrooksTrai lValleeDeJouxMontTendre?feat=directlink

    http://www.footingvalleedejoux.ch/images/photos/2010/trail/i ndex.htm

    Voilà, c’est beau, c’est cool et on transpire bien.

  • avec un camelbak au lieu du sac militaire, c’est deja qqs minutes de gagnées, et sans la petite erreur de parcours, tu entres dans dans les 10 sans problème et podium chez les “vétés”;-) Pour l’année prochaine donc!

    petit marathon de fin de saison au vu de ta forme olympique?

    bravo!

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