Footing de nuit – 100km de Bienne

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  • Nous avons la chance, dans notre cher petit pays, de pouvoir participer à quelques défis traditionnels, la Patrouille, le Grand Raid et j’en passe. Les 100km de Bienne en font partie. Sa 51 ème édition a eu lieu vendredi soir passé. Née sous l’impulsion de quelques idéalistes qui voulaient lutter contre l’amolissement général et la motorisation galopante, la course est devenu une classique. Je suis donc allé à Bienne pour voir à quoi ressemblait les fondamentum de la course à pieds. Pas trop le temps de frimer avec le matériel, ambiance basique, idéalisme de la première édition: tout pour me séduire.

    Une semaine passée entre la trouille de craquer et l’excitation de participer à un truc un peu hors du commun m’a amené au vendredi soir 22h00. Le lendemain matin, je pus inscrire le nom de Rushteam sur la liste des finishers des 100km (y en a-t-il d’autres?) après un peu plus de 10 heures de course à pieds sans discontinuer à travers une campagne bernoise tout typique que je croyais moche et plate et qui m’est apparu comme charmante et bosselée.

    Plus technique, 100km, env. 600 m de dénivellé je crois,  et 10h10min .

    Post course: tout content d’avoir couru tout le temps, quelques crampes aux hanches, une course assez folle quand on y repense, 7 heures dans la nuit noire, quasiment aucun spectateur si ce n’est dans les villages, ambiance décontraction, le petit matin assez rude seul dans une ligne droite de 6 km, le passage du 80ème km à 7h00 environ en se disant qu’il ne reste que 20 km et que c’est rien du tout, les 5 derniers en ayant l’impression d’être à fond avec un … 5min 30 au kil. Les références s’écroulent, c’est la fête aux endorphines. Le panneau des 99km. Un kilomètre. C’est fait, ça fait du bien.

    Je recommande donc comme exprérience unique. A plus

    Phil

  • les 80 km c’est à 6h00, mais bon on n’est pas à ça prêt (et comme j’arrive pas à corriger ce que j’ai écrit) …

  • juste un mot : WAOW!

  • Philip wrote:
    juste un mot : WAOW!

    Merci Philip. Ceci dit et je pense qu’on est dans les mêmes états après un IronMan, j’ai de la peine à atterrir. Mardi soir, maintenant, je travaille et marche normalement, je pourrais courir. Par contre la tête est encore sous le coup conjugué des souvenirs, de la faitgue, de l’ambiance très particulière, des moments de trouille.

    Pour démythifier un peu le truc, cela ne demande pas un entraînement démesuré. Pour ma part, deux fois par semaine course midi-deux, une fois vélo, une fois piscine pépère (je sais pas autrement), le week-end, un ou deux petits trucs. Les trois mois avant quelques sorties longues, un poil de plus de courses, genre quatre fois par semaine trois quatre semaines.

    Je me permets de conseiller à nouveau comme expérience unique, tout à fait accessible, même si ça fout la trouille.

    PS: bon, les années passées s’accumulent et compte aussi, à mettre peut-être de côté pour les post-quarante ans

  • Bravo, une case de plus à cocher sur ta liste des trucs sympa à faire dans le coin. Reste encore:

    – Défi du Val de Travers (ce week-end je crois)
    – Marathon de la Jungfrau
    – Inferno Triathlon
    – Tour du Mont Blanc
    et bien sur
    – Ironman Zürich

    Jamais fait les 100km de Bienne, mais participé une fois au défi du Val de Travers (plus court mais plus de dénivelé). Je ne suis pas trop chaud par l’idée de courir principalement de nuit, mais ça doit quand même rester de sacrés souvenirs. La grande ligne droite de 6km, c’est pas par hasard ce qu’on appelle la piste Hô Chi Minh?

  • Guillaume Tell wrote:

    PS: bon, les années passées s’accumulent et compte aussi, à mettre peut-être de côté pour les post-quarante ans

    A part le premier (David Girardet pour ceux qui le connaissent), les places 2 à 13 sont trustées par des plus de 40 ans…
    En fait il n’y a pas grand monde en dessous de 40 ans.

  • Tiens, j’aurais été curieux de savoir deux ou trois trucs:

    – Est ce que tu avais un accompagnateur à vélo?
    – Lampe pour la nuit?
    – Tu as couru seul ou tu es resté avec d’autres?
    – Avais-tu une gourde avec toi ou tu n’utilisais que les ravitaillements?

  • – Est ce que tu avais un accompagnateur à vélo?

    Non, j’y pensais, j’en avais déjà parlé à ma chérie, puis je suis allé voir un copain avec j’ai fait quelques courses il y plus de 15 ans, qui travaille dans la même rue que moi et qui … a fait trois les 100km. Quel hasard! En deux mots, c’est une course de sensations: la nuit, la solitude, la répétition. Un vrai trip individuel! Cette manière de voir m’allait bien. J’ai opté pour le tout tout seul. Et dès 18h00 à la gare commença le déplacement en train, déjà perdu dans mille suppositions.

    D’autre part, il ne faut pas oublier le suiveur vélo qui se fait passablement caquer. A noter qu’il passe, si tout va bien, 10 heures sur son vélo, qu’il se fait une nuit blanche, et qu’il ne peut pas suivre le coureur tout le temps, mais uniquement sur certains tronçons assez larges, en dehors il coupe ou rallonge, pour aller attendre son protégé.

    – Lampe pour la nuit?

    Oublié ou négligé, je l’ai regretté uniquement dans la tranchée des 6 km le long de la rivière. Tout au début, un gars est tombé devant moi. Je suis du coup resté derrière un allemand environ 2 km, mais il allait un poil moins vite. Je suis alors parti seul, dans la nuit noire en courant un peu bizarrement pour éviter les racines. Puis une femme avec lampe m’a doublé, elle allait un peu vite. J’ai pas suivi et j’ai fini en tatonnant. Une expérience de plus. Mais clair, que pour ce passage, la lampe est bien utile. J’avais un peu peur d’une chute qui gâche la course après plus de 60 km où tout va pas mal.

    – Tu as couru seul ou tu es resté avec d’autres?

    Toujours seul, dans le sens où je n’ai pas ouvert le bec durant les 10 heures. Par contre du 34 km au 40 km, j’ai suivi un type et son vélo, ça m’a donné un bon tempo, passé les 50 km, chaque mini différence est quasiment ingérable, chacun son rythme. Puis vers le 90 km, on s’est un peu tiré la bourre avec des allemands, c’est un grand mot, mais ça en donnait l’impression, donc là aussi de 90 km à 95 km avec un deux et un vélo.

    – Avais-tu une gourde avec toi ou tu n’utilisais que les ravitaillements?

    Les ravitaillements sont extras. Tout les 7-8 km, parfois moins. Très bien répartis. Quasiment que bu, même trop (4 ou 5 arrêts pipi), mangé trois moitié/tiers de power bar 

  • Bravo,

    Merci

    une case de plus à cocher sur ta liste des trucs sympa à faire dans le coin.

    oui, à cocher, c’est unique j’insiste.

    Reste encore:

    – Défi du Val de Travers (ce week-end je crois)

    ça a l’air pas mal, traditionnel, odeur d’absinthe en arrière fond, paysages.

    – Marathon de la Jungfrau

    Je crois qu’il faut s’y inscrire quasiment un an à l’avance pour espérer avoir une place.

    – Inferno Triathlon

    Je viens d’aller faire un tour sur le site. Les inscriptions à 400.- ça me refroidit un peu. J’ai fait il y a trois ans le parcours vélo route qui part de Grindewald pour redescendre sur Meiringen: arghhhhhh, 10km à 10% par 35 degrés, je m’en rappelle. Décors hallucinant. La course à pieds fait très envie. Clair que l’inferno est assez fou par des distances, ses dénivelés et surtout son décor.
    – Tour du Mont Blanc

    connais pas, mais j’imagine très bien. c’est celui-ci qui s’appelle Ultra-Trail du Mont-Blanc et se coure sur 110 km ?
    et bien sur
    – Ironman Zürich

    Oui, même si part rapport aux autres que tu cites, il doit avoir un peu moins de caractère.

  • Guillaume Tell wrote:

    – Ironman Zürich

    Oui, même si part rapport aux autres que tu cites, il doit avoir un peu moins de caractère.

    ben si le Xav’ il ne se fout pas des pieds au cul pour aller s’entraîner , c’est bien toi l’heureux élu qui le remplacera fin juillet, non?

  • et si la course en as en effet un peu moins, il en faut du caractère pour arriver au bout!

  • Philip wrote:
    Guillaume Tell wrote:

    – Ironman Zürich

    Oui, même si part rapport aux autres que tu cites, il doit avoir un peu moins de caractère.

    ben si le Xav’ il ne se fout pas des pieds au cul pour aller s’entraîner , c’est bien toi l’heureux élu qui le remplacera fin juillet, non?

    on se demande d’ailleurs où il est passé notre Xav’ de Nice. Pas vu depuis bientôt trois semaines … déserte les courses de midi deux sans nous avertir le vilain. Trop de boulot je pense.   

  • Philip wrote:
    et si la course en as en effet un peu moins, il en faut du caractère pour arriver au bout!

    c’est clair que pour un Ironman, rien n’est gagné d’avance et qu’il faut compter également sur un bon moral.

    Je me suis permis cette remarque vu les courses un peu à part que citait Gilbert, mais ça enlève en rien à cette course qui pour l’homme de la rue reste de la science-fiction pure

  • Les 100kils je ne sais pas si j’ai vraiment envie. Mais ça reste une idée qui me trotte dans la tête. Bienne (bien que je n’ai jamais fait la course) garde dans ma tête cet esprit de course populaire où ça sent le Fortalis au départ et où tu bois du Rivella.

    L’UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc) c’est 166kils avec 9400m de dénivelé.
    L’inscription est encore plus select qu’un Ironman. Il faut avoir participé à des épreuves qualificatives et malgré les 2300 places disponibles, celle-ci partent en un temps record (une journée je crois).
    J’ai l’impression que ça dérive et qu’on est assez loin de l’esprit nature, ça devient le gros bizness.

    Pour l’Inferno, je me tâte pour 2010, ça m’a l’air quand même assez décalé par rapport aux Ironman avec une ambiance plus nature. Pour le parcours c’est:
    Départ natation à Thun dans la nuit pour 3.1km dans le lac (course point-à-point).
    Puis un vélo costaud de 97km avec 2145m de dénivelé positif et un passage par la Grosse Scheidegg sur des petites routes de montagne pour arriver à Grindelwald.
    Là on enfourche le VTT pour 30km et 1180m de dénivelé en passant par la Grosse Scheidegg (pour l’avoir fait, c’est assez facile mais je n’avais pas 100km dans les jambes), et on redescend sur Lauterbrunnen, en partie par la piste du Lauberhorn.
    Et cerise sur le gâteau, 25km de course à pied avec 2175m de dénivelé pour finir au Schilthorn à 2970m. C’est tellement raide que tout le monde doit marcher sur les dernières sections, y compris le vainqueur.
    Le prix de 420 Francs est à mon avis assez justifé vu la logistique de l’épreuve. (L’Ironman de Zürich taxe 600 Francs).
    Seul hic, la météo qui a été franchement mauvaise ces dernières années avec de la neige à l’arrivé ce qui a obligé les organisateurs à amputer la course à pied.

    On verra après Zürich…

  • Gilbert,

    il te reste aussi la Diagonale des fous à la Réunion : 165 Km avec 3 sommets à plus de 2000 m ds des paysages à couper le souffle : jungle, volcans, champs de lave, …

    A+

    H.

  • gilbert wrote:
    Les 100kils je ne sais pas si j’ai vraiment envie. Mais ça reste une idée qui me trotte dans la tête. Bienne (bien que je n’ai jamais fait la course) garde dans ma tête cet esprit de course populaire où ça sent le Fortalis au départ et où tu bois du Rivella.

    c’est exactement ce qui m’a beaucoup plu: simple, populaire, pas de frime et très accessible. Un mot: très sympathique.

    gilbert wrote:

    Pour l’Inferno, je me tâte pour 2010, ça m’a l’air quand même assez décalé par rapport aux Ironman avec une ambiance plus nature. Pour le parcours c’est:
    Départ natation à Thun dans la nuit pour 3.1km dans le lac (course point-à-point).
    Puis un vélo costaud de 97km avec 2145m de dénivelé positif et un passage par la Grosse Scheidegg sur des petites routes de montagne pour arriver à Grindelwald.
    Là on enfourche le VTT pour 30km et 1180m de dénivelé en passant par la Grosse Scheidegg (pour l’avoir fait, c’est assez facile mais je n’avais pas 100km dans les jambes), et on redescend sur Lauterbrunnen, en partie par la piste du Lauberhorn.
    Et cerise sur le gâteau, 25km de course à pied avec 2175m de dénivelé pour finir au Schilthorn à 2970m. C’est tellement raide que tout le monde doit marcher sur les dernières sections, y compris le vainqueur.
    Le prix de 420 Francs est à mon avis assez justifé vu la logistique de l’épreuve. (L’Ironman de Zürich taxe 600 Francs).
    Seul hic, la météo qui a été franchement mauvaise ces dernières années avec de la neige à l’arrivé ce qui a obligé les organisateurs à amputer la course à pied.

    Je confirme: vélo costaud. La route de Meiringen à Grindewald, fabuleuse car ouverte uniquement aux cars postaux et aux vélos, est un sacré morceau. Passages dantesques. C’est vraiment la partie qui impressionne le plus. Peut-être aussi à cause de mon souvenir: chaleur, sac militaire un peu chargé sur le dos, seulement deux plateaux pour aller découvrir quelques cols de suisse centrale il y a deux ans.

    Pour le reste pas de regrets: trois cent inscriptions. C’est booké, on en parle plus.

    Ceci dit, un inconvénient majeur pour nous plainards  est qu’un entraînement en montagne me semble nécessaire pour aborder une telle course avec sérénité et là on est mal parti, même avec des aller retour au Pléiades à chaque sortie, c’est un peu rikiki. Pour une fois avoir fait le sérieux plus d’un mois en préparant pas mal un Grand Raid, la montagne et les en haut en bas, y a que ça de vrai.

     

     

  • Pas si sur…

    J’ai préparé le Grand Raid l’année passée exclusivement dans le Jura. Le plus fort dénivelé en une fois est de l’ordre de 800m (Montricher – Mont-Tendre). Par contre tu peux très bien cumuler. En fait j’ai trouvé mes entrainements avec des montées plus courtes mais fractionnées plus difficile qu’un Mandelon où tu te mets sur un rythme au pied de la bosse et que tu ne change pas pendant une heure. J’immagine qu’en course à pied c’est la même chose. Il y a une quinzaine d’années quand je faisais des courses de montagne je m’entrainais sur la boucle Montricher – Mt Tendre – Châtel. ça fait déjà deux heures à un bon rythme. Je ne pense pas que plus soit nécessaire même pour aborder un géant comme l’Inferno.

  • Guillaume Tell wrote:

    Pour une fois avoir fait le sérieux plus d’un mois en préparant pas mal un Grand Raid, la montagne et les en haut en bas, y a que ça de vrai.

    la petite recherche sur datasport me donne un temps de 8h28 sur le grand parcours…??? t’avais fait le TRES serieux dans ta prepa dis donc!

  • et vu l’année (ainsi que le gugus dessus) ça devait être pas loin du vélo militaire

  • Philip wrote:

    la petite recherche sur datasport me donne un temps de 8h28 sur le grand parcours…??? t’avais fait le TRES serieux dans ta prepa dis donc!

    L’actuaire a parlé.

  • Philip wrote:
    Guillaume Tell wrote:

    Pour une fois avoir fait le sérieux plus d’un mois en préparant pas mal un Grand Raid, la montagne et les en haut en bas, y a que ça de vrai.

    la petite recherche sur datasport me donne un temps de 8h28 sur le grand parcours…??? t’avais fait le TRES serieux dans ta prepa dis donc!

    Même 8h26’56” … Vélo Cannondale tout simple, avec une fourche et pneus Crossroad gonflés à 4 pour ne pas crever. Bonjour le confort!

    Bon, j’ai fait mon premier Grand Raid en 10h50 avec un Specialized sans fourche, des rattrapes et des chaussures de jogging Nike Pegasus. C’était quasiment le grand luxe en 2002.

  • gilbert wrote:
    Pas si sur…

    J’ai préparé le Grand Raid l’année passée exclusivement dans le Jura. Le plus fort dénivelé en une fois est de l’ordre de 800m (Montricher – Mont-Tendre). Par contre tu peux très bien cumuler. En fait j’ai trouvé mes entrainements avec des montées plus courtes mais fractionnées plus difficile qu’un Mandelon où tu te mets sur un rythme au pied de la bosse et que tu ne change pas pendant une heure. J’immagine qu’en course à pied c’est la même chose. Il y a une quinzaine d’années quand je faisais des courses de montagne je m’entrainais sur la boucle Montricher – Mt Tendre – Châtel. ça fait déjà deux heures à un bon rythme. Je ne pense pas que plus soit nécessaire même pour aborder un géant comme l’Inferno.

    C’est déjà le début de l’altitude en allant du Pied du Jura au Mont-Tendre, pour ma part, en tant que Lausannois raz du lac, je sais qu’un peu de montagne, me facillite les choses pour aborder des passages comme le pas de Lona. Au dernier Grand Raid, hou que c’est vieux, j’ai très bien fini (pour moi), soit 135 temps sur plus de 1200 dans le dernier tronçon de Eson à la fin, j’en ai conclu que cette préparation était la bonne. De plus, en peaux, que j’aime pas trop, j’ai eu parfois des surprises en altitude, je pense par manque d’habitude.

     

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