Forum › Récits de courses › Embrunman
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14/08/2013 à 12:42
Je vous rappelle que demain (15/08), Julio Burillo participera a l’Embrunman (dossard 269) ! Depart a 6h00 du matin, de nuit

Il s’agit d’une epreuve hors normes que 4 oranges ont accomplie il y a 2 ans, souvenirs, souvenirs…
Pour ma part, de passage a Embrun, j’en profiterai pour encourager Julio et sur le retour, repas fromages a la ferme du col Bayard (une bonne adresse de Marie).Benoit
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15/08/2013 à 05:26
Julio sorti de l’eau en environ 1:14, avec le sourire.
Une longue “ballade” a velo commence
Hop hop ! -
15/08/2013 à 10:20
Pour ceux qui le connaissent encore: un ancien membre du Rushteam fait aussi Embrun:
Pour l'instant, les résultats à l'Isoard ne sont pas encore affichés, mais ils ont certainement déjà franchit ce col.
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15/08/2013 à 11:28
Allez Julio!!Go Go Go on est avec toi!!
On espère que le tendon va tenir… -
15/08/2013 à 14:08
Velo termine et après 3 km de course, Julio semble bien (douleur au ventre mais le moral semble bon !).
Courage, il fait tres chaud, mais le public nombreux et enthousiaste !!! -
15/08/2013 à 14:18
Pour Julio: 9h36 après le vélo, excellent temps bravo.
Pour Peter: 8h12
de toute façon "DNF is not an option" !!!

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15/08/2013 à 16:14
Sourire et bon moral au semi-marathon.
Vos messages le boostent !
Rendez-vous a l’arrivee
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15/08/2013 à 17:13
Hop hop Julio tu es bientôt un Ironman

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Hop hop Julio tu es bientôt un Ironman

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15/08/2013 à 19:15
Julio finisher en 14h52. Un immense BRAVO ! Le tendon a donc tenu !
J’ai hate de lire ton recit de cette belle journee.
Bonne recup,Benoit
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15/08/2013 à 20:06
Déjà toutes mes félicitations et bonne récup’
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15/08/2013 à 20:29
YEAHHHHHHHHHHHHH BRAVOOOOOO

!!Me réjouis du récit oui….en live sur la terrasse au boulot
??Bonne récup bien méritée !
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15/08/2013 à 20:45
super, un tout grand bravo !!
Embrun c'est le top et sous les 15h c'est une belle perf.

bonne récup
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16/08/2013 à 07:31
Respect ! Immense bravo pour cet Ironman taille XXL ! Déjà que c'est pas facile sur du tout plat, mais là… Superbe perf. Bonne récup et au plaisir de te lire.
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02/09/2013 à 21:03
Je vous demande d’être indulgents ! C’est mon premier Ironman alors… c’est parti pour un très long récit !
Jeudi 15 aout 2013, 4h45.
Aie aie aie qu’est-ce que je fous ici…? Je regarde autour de moi et déjà devant les toilettes il y a foule… Ca rassure un peu. Je suis pas le seul. Je n’ai pu dormir que trois heures tellement ça bouillonnait dans ma tête cette nuit.
Mais qu’est- ce que je fous ici ?
Flashback. Il y a quelques mois en arrière, je m’étais dit qu’il fallait que je fasse quelque chose de spécial cette année. Mon premier Ironman, peut-être… On m’avait parlé de Roth. Assez plat. Foule super motivante, incroyable… Mais c’était sans savoir que certains iron étaient pris d’assaut et que dans l’heure après l’ouverture online des inscriptions, ce n’était plus possible de s’inscrire ou alors quelques mois plus tard si tu avais vraiment de la chance… J’étais déçu et je m’étais dit ok j’essaie un autre… Klagenfurt ? Complet… Frankfurt ? Complet… Incroyable… C’est peut-être un signe. Peut-être pas le bon moment. Ou alors le moment de faire une folie ? J’avais longuement hésité. Parlé autour de moi. Et me suis dit, ok c’est fou mais quand le feras-tu si tu ne le fais pas cette année ? Plus tard ? Plus vieux ?
Et puis je suis tombé sur LA vidéo. Celle qui m’avait poussé à tenter de faire un triathlon. Une vidéo sur l’Embrunman qui m’avait touché et qui mettait en parallèle un habitué pro de l’Embrunman avec un quidam qui faisait son premier ironman…
« Tu ne peux pas faire ça comme premier iron », je me disais. Et… paf, me suis inscrit…
Puis sont venues mes douleurs à la jambe. Et le physio qui me disait que je devais arrêter la course à pied pour un bon moment. Combien de temps ? deux, trois mois, on verra… La baffe… Et avec ça, ben tout tombait à l’eau.
On me disait que je pouvais toujours m’entrainer à la natation et au vélo, mais sans la CAP, pas facile de se motiver… Arrivait une période mi-bof, mi-chouette, pleine de doutes, où je mettais une croix sur pas mal de courses prévues et finalement je me suis dit: «tu vas te centrer sur l’Embrunman et essayer de le faire».
Ca passe ou ça casse.
4h45. Je regarde autour de moi. Des super gars hyper affutés, hyper motivés partout. J’ai l’impression de ne pas être à ma place. Il fait nuit. Je vais me mettre où ? Aie aie aie…
Suis vite remis à la réalité avec la présence et les encouragements de mon amie, de mes proches, de mes amis, de Benoit et sa famille. Je ne les remercierai jamais assez d’avoir été là.
Allez on se reprend… S’en suit une période d’aller/retour aux toilettes jusqu’au départ. Et c’est parti !
Natation.
1500 nageurs d’un coup et à la première bouée, je me fais passer par- dessus, par-dessous, à gauche, à droite. A un moment donné, je coule tellement que je commence une brasse pour me maintenir à la surface et vlan une crampe à la jambe droite… Déjà ??? Je reprends le crawl et ça passe. Ouf… A environ 300m de la fin de la natation, alors qu’il n’y avait personne à ma droite, ni à ma gauche, une espèce de hors-bord, ou plutôt un participant tout comme moi, me monte sur les jambes et tente de me passer par-dessus. Je crois bien que je lui ai envoyé un coup de patte et du coup il s’est éloigné.
Vélo- Les Puys- Embrun-Guillestre.
J’ai bien pensé à PA et les Puys… C’est vrai qu’ils sont magnifiques. Tout aussi magnifiques que le lever de soleil. Et puis, une descente sur Savines. Grandiose, malgré un beau dérapage qui a failli me faire gicler dans le fossé. Et puis, il y a plein de gens levés à ces heures matinales qui nous encouragent. Partout !
La première boucle aux Puys se passe non sans peine. Mal au ventre, les jambes lourdes. Ca commence bien. On me dépasse à une allure incroyable. Deux trois coureurs se gueulent dessus parce que l’un ne laisse pas passer l’autre. Pas mal de tension dans ces premiers kms. J’ai fais deux fois le trajet complet vélo et je sais qu’il faut que je me réserve. Alors, je continue en m’épargnant, surtout que cette douleur au ventre est toujours là.
Vélo- Guillestre-Izoard
Je me sens mieux niveau ventre. Il y a encore pas mal de fusées qui me dépassent, mais j’en dépasse aussi. Peu, mais j’en dépasse. Au Monument aux Morts, je vois deux amis qui m’attendent en vélo et qui seront presque tout le temps avec moi (éloignés pour ne pas enfreindre les règlements) jusqu’au col de l’Izoard. Je me sens assez bien, bien que je sente bien mes 80 bornes de plus qu’eux. Je me sens bien jusqu’à… Brunissard… P….. de côte toute droite et p…. de dénivelé… Grrr…7.5, 8, 9 parfois 10km/ h mais rare. Mais ce que c’est beau ! La foule est juste incroyable et plus on s’approche du col, plus c’est l’Alpe d’Huez un jour de Tour de France. En arrivant à l’Izoard, je décide de m’arrêter et de prendre un peu de temps pour manger qqch d’autre que des gels et des barres. Et puis, ça fait du bien de récupérer.
Vélo- Izoard- Briancon- Pallon- Chalvet- Embrun.
La descente sur Briançon est juste superbe. Pas trop de vent de face. Et en ville, la folie ! Le bain de foule. Je commence à reprendre pas mal de participants que je reconnais.
Et puis, le Pallon arrive. Je sais que c’est un mur de 11% sur 2-3 km, mais je ne savais pas qu’il y avait autant de gens qui n’en pouvaient plus. C’est dur mais, je me sens bien. Je croise certains coureurs qui me demandent si c’est encore loin et si c’est fini pour les montées. Euh… il y a encore la montée sur Chalvet … et puis je n’ose pas trop leur préciser que c’est encore loin et que ça monte pas mal aussi sur Chalvet.
Pallon Chalvet Embrun, tout se passe bien. Je me dis que c’est juste incroyable ce que je viens de faire, et une vague d’émotion me vient, à tel point qu’en descendant sur Embrun, un gosse à ses parents : «T’as vu il sourit encore !» Ben non… je chialais d’émotion.
Course à pied
A T2, je prends mon temps. Deux physios proposent de me masser et je me laisse aller. Et je repars. Etrange. Je me sens assez léger, mais je ne peux pas aller plus vite que ça… Au fur et à mesure que j’avance, je croise les miens, mes amis, Benoit, mes proches. Ca fait un sacré bien. Parfois même l’émotion me gagne et la gorge se noue en même temps que je cours.
Benoit m’accompagne un moment en courant ainsi que certains de mes potes. Il me fait part que dans le forum Rushteam on me suit aussi ! Ca motive, je peux vous le dire…
Il fait chaud, mais les ravitos sont bien fournis contrairement à ce que certains coureurs disent des anciennes courses. J’en ai tellement marre des gels et des barres qu’à un moment donné, je vois des tomates et des concombres super appétissants. Et je me jette dessus. Ca ne pardonnera pas puisque je les rejetterai plus tard quatre fois J(pour ne pas dire autre chose…)
Alors que c’était la partie la plus incertaine dû à mes douleurs à la jambe, la partie marathon s’est très bien déroulée. Je n’ai eu aucune douleur.
Dernier boucle sur le plan d’eau. L’arrivée est proche. Incroyable, je suis en train de le faire cet Embrunman. Je suis en train de le finir et mieux que je ne le pensais.
Dernier virage, le tapis bleu et là-bas l’aire d’arrivée… 3800m, 188km, 42.192 km 5000m de dénivelé.
J’aperçois mon amie, mes proches, mes amis et leur demande de venir avec moi passer cette ligne. On la franchit tous ensemble. Moments où pas grand chose ne sort de la bouche mais pas mal de regards et d’émotion. Je leur dois beaucoup.
Voilà, un long récit détaillé, mais qui reflète bien les états d’esprit que j’ai eu. C’était dur, mais magnifique et plein d’émotion. Je n’oublierai jamais.
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08/09/2013 à 09:32
Bravo Julio pour avoir fini en un si bon temps cet iron aussi difficile, et surtout vu tes petit soucis physiques qui ont perturbés ta préparation, tu as eu bien du courage! Ca a l'air d'un super triathlon en tout cas.
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