Forum › Récits de courses › Course de la Valerette Altiski
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27/01/2014 à 08:25
En prélude à mon récit et comme je n’avais pas pu participer à la course de Morgins avec mes coequipiers (Marie et Benoit) en vue de la préparation pour le trophée du Muveran, je devais faire penitance et courir pour me faire pardonner mes péchés, la Valerette semblait être une bonne préparation avec un dénivellé positif de 1315m et 1360m de négaitf.
06h30, Salle polyvalente de Massongex déjà beaucoup de monde, des collants pipettes et du matos à faire pleurer Philip ; ça sent déjà l’écurie, les jalons sont posés, des centaines de pairs de skis alignées pour le retrait des dossards.
Je prépare mon sac avec mes affaires (DVA, pelles, sonde couverture de survie, caquelon a fondue), dossard sur le sac, la jambe, puce au mollet et j’embarque dans le car qui nous amènes à l’air de départ située au Cernier à environ 1340m d’altitude, la température est bien froide (-10°C à -12°C), il est tombé de la neige fraîche et il fait grand beau, les conditions seront excellentes selon le speaker.
Dernier passage par le WC et le départ et sur le point d’être donné pour les 85 concurrents du « petit parcours », je garde ma veste jusqu’au dernier moment, H-5 minutes…top c’est parti, la première montée consiste à rejoindre le sommet à 2050 mètres, soit environ 700 mètre de dénivellé pour l’apéro, ça va vite et comme il fait assez froid la gorge brûle un peu, le parcours monte régulièrement la première partie, s’applanit ensuite par un passage dans la forêt puis une partie assez technique et raide arrive, beaucoup de conversions et de technique, je reste concentré, faut pas tomber.
Dernière partie des 700m sur le sommet du « Pin de sucre » (c’est le nom) à nouveau des conversions en nombre et le sommet et atteint, le soleil vient réchauffer mon visage, nous sommes au pieds des dents du midi, c’est grandiose et la neige et aussi légère que de la farine.
Petite descente avec les peaux restées sur les skis, il faut pousser sur les bras, à nouveau une légère bosse et première transistion, il faur enlever les peaux. Je scratch mes peaux à la façon « pro » sans enlever les skis (première bonne note je ne suis pas tombé !) et entame la première descente.
La neige est abondante et il y a facilement 40 à 50 cm de neige fraîche, les jambes brules comme jamais et je descend prudamment pour ne pas chuter, passage serré dans la forêt il y a quelques racines et cailloux malgré les chutes de neige récentes et deuxième transistion, il faut remettre les peaux pour attaquer la deuxième bosse qui nous ramène 420 mètre plus haut au même endroit que je venais de quitter il y a 15 minutes…
Première partie dans la forêt pas trop raide, les premiers concurrents du grand parcours commence à pleuvoir de tous les côtés, si je vous dis E.T. vous me répondez ? C’est rageant car j’ai l’impression de bien avancer quand même et je me fais fumer quasi sur place. La deuxième partie est très raide et serrée, cela ressemble a une arrête et les conversions sont nombreuses, je vois le haut de la « bosse », c’est sans fin et ma gourde et en plus gelée.
La principale difficulté est passée il reste quelques hecomètres avant le sommet du « Pin de sucre », et oui de nouveau.
Le soleil refrappe mon visage et les dents du midi sont toujours là
Deuxième transition, scratch des peaux, et descente dans un couloir vertical, la première partie et vraiment très chaude, c’est raide, et il pleut des collants pipettes qui n’hésites pas à couper la priorité, E.T. téléphone maison… Les cuisses brûles à nouveau car la neige est haute à cet endroit, la descente est presque plus pénible que la montée. Pas de chute, c’est bon.Troisième transition de la course, il faut remettre les peaux pour attaquer une dernière petite bosse de 200 mètres légèrement en devers, ça commence à grincer dans les jambes. 100 mètres avec les skis, puis vient un « muret » vertical de 50 mètres qu’il faut grimper à pieds avec les skis sur le sac. Les marches sont irrégulières ça couinne sec dans les cuisses, je remet mes skis et il reste même pas 10 minutes de montée pour passer la dernière difficulté. C’est bon, je re-scratch mes peaux et entamme la descente à nouveau dans de la neige haute, les cuisses hurles…je descend vraiment avec prudence.
Dernier bout de piste en « dur » heureusement et je passe la ligne d’arrivée content de la prestation au vue du peu d’entraînement effectué en comparaison des fous qui m’ont dépassés tout du long de la course.
Au final le choix du « petit » parcours fût plus que judicieux, les conditions de neige excellentes et un payasage à couper le souffle, la visibilté au sommet du « Pin de sucre » permettait une vue sur le bassin lémanique jusqu’à Vevey.
Très belle course, organisation au top du top, j’ai même eu droit a un cours sur l’accent valaisan et sur les vins à la descente en car sur Massongex, j’étais assis à côté d’un vigneron !
Joël
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27/01/2014 à 13:50
Pas sûr qu'il y avait que de l'eau dans le collant-pipette de ton voisin
!Merci pour le recit, on s'y croirait…
Et bonne récup avant la suite….Ciao
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