20 km de lausanne: les récits

Forum Récits de courses 20 km de lausanne: les récits

  • Salut,

    Pourquoi ne pas écrire un petit blabla sur votre course des 20
    kilomètres, vos impressions, ou un récit? Après tout, c’est le titre du
    forum… Je me lance à l’eau et je commence.


    J’en suis à ma neuf ou dixième participation à la course des 20
    kilomètres de Lausanne, et je dois avouer que c’est de loin ma course
    préférée. J’aime le tracé assez sélectif, plein de relances. Il y a du
    monde sur le parcours mais ce n’est pas l’hystérie comme sur d’autres
    courses à succès comme le Grand Prix de Berne. Le seul bémol est à
    apporter du côté de l’organisation qui se joue un malin plaisir à
    changer le parcours à chaque édition. Il n’est ainsi pas possible de
    comparer ses temps d’une année à l’autre ni même de donner un
    quelconque crédit à la distance des 20 kilomètres ni aux balises posées
    parfois avec beaucoup de fantaisie.

    Enfin. Pour moi la journée commença à 14h00 avec le départ de la course
    “courir pour le plaisir” où mon épouse et nos deux enfants ont
    participé à la grande fête d’une manière beaucoup plus décontractée que
    ce qui allait m’attendre. Le principal est qu’ils aient du plaisir et
    ce fut le cas.

    Je suis toujours nerveux avant une course, et je crois bien qu’entre
    14h00 et le départ de la course à 17h45, j’ai du aller 8 fois aux
    toilettes!

    Je commence l’échauffement 45 minutes avant le départ. Je rencontre
    David et Pierre Alain, et on va trottiner tous ensemble. L’ambiance est
    bonne. Il fait assez doux, le temps est sec. Pas mal de monde a un peu
    peur de la chaleur, mais la météo me convient parfaitement. Même;
    lorsque le soleil se cache j’ai presque un peu froid. On rejoint la
    ligne 10 minutes avant le départ. Chose exceptionelle, en raison de mon
    classement de l’année passée, j’ai pu obtenir un sésame pour rejoindre
    la ligne par devant. C’est bien pratique et cela permet de faire ses
    accélérations à la dernière minute. Je rencontre plein de monde sur la
    ligne, ça discute il y a une atmosphère bon enfant.

    Je me place assez bien sur la ligne, deuxième rang derrière un rapide.

    Bang!

    C’est parti, ça se bouscule un peu à côté, mais j’arrive assez bien à
    tirer mon épingle du jeu, et je pars assez fort. Dans le 20 premiers au
    premier virage. Parfait! Passe le premier kilomètre un peu vite. Il
    s’agit de ralentir un peu et de trouver son rythme de croisière. Je
    regarde un peu autour de moi. Je suis avec des gars de mon niveau ou
    légèrement meilleurs. J’ai vraiment de bonnes sensations, mais ça
    peut-être trompeur, on verra dans la première bosse.

    Très vite, un petit groupe de tête se forme et prend le large. Ce sont
    les gazelles africaines accompagnées d’un fribourgeois volant. D’autres
    téméraires sont partis assez vite. Je les laisse, la course est encore
    longue…

    Tour Haldimand: le verdict de la première bosse. Pas mal. Je passe deux
    ou trois concurrents. Ils ont l’air de souffler, moi ça va.

    On joue un peu au chat et à la souris pendant un bon bout de temps. Au
    pied de Tivoli je me fais dépasser par les deux premières féminines.
    C’est le bon wagon, il faut s’accrocher. Peine perdue, elles sont dans
    une autre ligue, elles nous dépassent et nous laissent scotchés au
    goudron (elles finiront d’ailleurs avec des temps canon à la 8ème et
    9ème place scratch). Dans la montée j’ai un premier coup de barre, et
    je vois Sébastien Grandjean s’éloigner petit à petit, je suis doublé au
    sommet. J’arrive à limiter les dégats, et je fais le forcing pour
    revenir au pied de Montbenon. Etonnamment, je redépasse Sébastien juste
    avant le ravitaillement. On passe la mi-course, il me reste encore
    assez de force, mais le plat de résistance reste à venir. Sur le plat
    je me permet même de passer encore Daniel Bouzon, et prend la tête d’un
    petit groupe de 4 coureurs. Je suis un peu limite, mais ça va encore.
    Pas longtemps, dès la bosse suivante je commence à avoir de la peine,
    et je vois Sébastien me prendre 10 mètres. Daniel reste à mes côtés. On
    passe le Pont Bessières. La descente de la Mercerie tape fort, mais je
    reviens sur Sébastien à la Palud.

    Et là c’est le début du calvaire. Un gros coup de barre… J’ai une
    peine incroyable dans les montées. J’arrive à limiter les dégats sur le
    plat, mais dès que ça grimpe c’est la cata. Au château, le point
    culminant de la course, j’ai perdu 100 mètres sur Sébastien et 50 sur
    Daniel. Un autre concurrent m’a passé et il a l’air d’aller beaucoup
    plus vite que moi. Aïe aïe aïe! Heureusement le plus dur est derrière
    moi.

    C’est la longue descente de Juste Olivier. Je n’arrive jamais à
    allonger à cet endroit, et je suis à la limite du point de côté. Je
    n’ai pas réussi à rattraper du monde dans la descente. Par contre les
    écarts se sont stabilisés. OK, on se concentre et on essaye de courir
    décontracté en soignant le style. Ca a l’air de marcher. Je ratrappe du
    monde. Plus que trois kilomètres. On y est presque. Je passe Daniel au
    niveau du Mont d’Or. Il a l’air de caler un peu. J’ai Sébastien en
    ligne de mire. Il est un peu loin mais il est encore à ma portée 
    avant l’arrivée. Deux kilomètres. C’est bon, il reste la descente de la
    Vallée de la Jeunesse et le reste ne compte plus! Je fais le forcing.
    J’ai retrouvé de nouvelles jambes. Je passe Sébastien au Pied de la
    Vallée. Les jambes brûlent horriblement mais ça tourne toujours vite,
    je dois avoir des ampoules à chaque orteil mais je ne sens plus la
    douleur. Plus qu’un kilomètre. Sébastien ne revendra pas, il reste
    encore un concurrent en ligne de mire, mais il est trop loin,
    quoique… C’est ce pauvre Antonio Olivera qui a du exploser sur la
    fin. Il est cassé et n’avance plus très vite. J’arrive encore à le
    passer avant le stade. Je finis au sprint même si il n’y a personne
    autour…

    Je passe l’arrivée en 1h14, je n’arrive plus à voir les secondes. Je
    suis à bout. J’ai tout donné, mais tellement heureux. A part le gros
    coup de barre dans la cité, ce fut une très bonne course. Mon meilleur
    résultat en position de toutes mes participatations. Je finis 19 au
    scratch. 5ème des plus de 40 ans et 3ème de ma catégorie.

    Je discute un peu dans l’aire d’arrivée, tout le monde semble avoir
    souffert de la chaleur. Pas moi, elle a vraiment été mon alliée.

    Par contre, et comme à chaque participation aux 20 kilomètres, les jambes me font vraiment mal.

    P.S. Merci aux nombreux supporters le long du parcours, je n’ai
    malheureusement pas pu saluer tout le monde. C’est toujours un peu
    difficile sourtout dans les périodes limites. Mais même la petite voix
    qui crie son nom ou un “allez Rushteam” me fait toujours chaud au coeur.

  • Le récit des photographes:

    Les kids, le matin:

    Fedi

    Vitor, Valentin et Quentin (au fond, en orange)

    Daniel

    et Jean-Claude

    Les adultes des 20 kils:

    Gilbert

    Franco

    David

    Gino

    un rushtiste, mais qui?

    et Pierre-André

    Encore bravo à tous et désolé pour ceux qui n’ont pas été photographiés.

    Daniel

  • L’inconnu c’est peut-être  Yves Perret-Gentil.
    Bravo l’équipe ! 

  • L’inconnu c’est Xavier avec la perruque de sa concierge: je vous l’avais dit le coup du dossard

  • Vous photographiez que les types ou y a plus de filles au Rushteam?

    En tout cas, si y en a, ça va couiner sec!

  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.